La petite tribu du 01

Jusqu'à maintenant, j'ai vécu 8 kermesses (sur 7 années, mais une année j'en ai eu deux pour cause d'enfants dans des groupes scolaires différents).

Tous les ans j'ai râlé de devoir préparer des gâteaux alors que je courrais déjà entre les enfants la semaine.
J'ai râlé du budget toujours plus conséquent que j'y laissais (forcément, tous les 2 ans maxi il fallait acheter des gâteaux, bonbons, jus de fruits en plus).
J'ai râlé de devoir me partager entre la tenue des stands et la course après les enfants. il faut dire, les premières années je me faisais avoir: je me portais volontaire pour tenir un stand un moment (qui est toujours le double de ce qui était prévu), et mon chéri allait aider à la buvette après (ou pendant, selon le planning changeant, et là on remercie les grands-parents d'être venus ces deux années-là). Après c'était où lui ou moi un moment. Et la dernière année c'était carrément plus de stand pour nous (avec 5 enfants à gérer, j'avais une excuse). Mais je culpabilisais tellement que je doublais le budget kermesse....
J'ai pleuré pour le spectacle de mon fils, à sa première année de maternelle.

Et cette année, je râle encore. Car pour la première fois depuis que mes enfants vont à l'école, il n'y a pas de kermesse dans leur groupe scolaire. Pas de lâcher de ballons dont une dizaine atterrit invariablement dans les arbres à côté de l'école. Pas de crêpes brûlantes dont le nutella déborde. Pas de chamboule-tout, course à l'oeuf et autres pêche à la ligne. Mélo n'aura jamais connu ça. Enfin si, lors de la kermesse de l'école de ses frères et soeurs, mais pas pour sa première année d'école.

Et vous savez quoi, je préfère encore râler d'être débordée par la kermesse. Car si nous, parents, on est au bord de la crise de nerfs au moment de rentrer, les enfants apprécient ce moment partagé en dehors du temps scolaire avec les instits et les copains. Et ils s'aperçoivent qu'une maîtresse qui tend une crêpe plutôt qu'un zéro, ça peut être drôlement rigolo!!!